Le Plessis, un tiers-lieu culturel et humaniste
Présentez-nous votre structure en quelques mots :
Le Plessis est un tiers-lieu commun culturel et humaniste situé dans un site historique près de Tours. Il est installé dans un château, construit par Louis XI en 1463, et dispose d’un parc de deux hectares.
Le Tiers-lieu se veut pluridisciplinaire regroupant art et culture avec par exemple l’accueil d’artistes en résidence, de l’éducation artistique et culturelle (sous forme d’ateliers). Le Plessis s’adresse au grand public mais aussi aux publics les plus éloignés de la culture.
Sa gouvernance est partagée en 130 membres des comités et environ 150 partenaires.
Présentez-vous-en quelques mots :
Agathe Lorriot, coordinatrice du Plessis depuis 4 ans, membre du comité des permanents, co-présidente du réseau régional ATL, représente la CRESS et le réseau régional ATL au CESER, Tourangelle avec un Master d’administration des projets culturels spé patrimoine, expériences dans le spectacle vivant.
Quand avez-vous adhéré à la CRESS CVL ?
En décembre 2023, mais nous travaillons avec la CRESS CVL depuis 2 ans et demi sur ATL.
Pour quelles raisons ?
Parce que l’on partage les mêmes valeurs, le même ancrage, celui de défendre l’ESS. L’idée de gagner en coopération, mutualisation correspondait au projet du Plessis. Nous avons une vision du futur commune/partagée.
Qu’est-qui a changé depuis ?
Le principal changement a été notre nomination au CESER aux côtés de JLD (président de la CRESS), c’est une opportunité que nous n’aurions peut-être pas eu autrement. Également, notre toute nouvelle participation aux instances de la CRESS : nous allons assister à notre premier CA vendredi en tant qu’ administrateurs invités.
Quelles sont vos premières impressions sur le CESER ?
Nous avons participé à trois ou quatre plénières sur des sujets très différents. Cela permet d’ouvrir sa curiosité, par exemple j’ai découvert la thématique de l’artificialisation des sols. J’ai hâte que les sujets dans notre champ d’activité soient abordés comme Bourges 2028, les TL, les métiers arts et culture, l’inclusion des TL en général.
Le Plessis en 3 mots ?
Je vais vous donner les quatre valeurs du Plessis : solidarité / ouverture / générosité et inclusion.
Nous accueillons chaque année 15 000 personnes issues de publics très différents et ce sont ces valeurs qui nous rassemblent.
Comment vous définissez-vous dans l’ESS ? Où vous situez-vous dans l’écosystème ESS ?
Je dirais que nous sommes une cheville ouvrière, sur le terrain : nous travaillons avec tellement de personnes qui ne sont pas familiarisées à l’ESS, nous transmettons les valeurs de l’ESS sans même parfois prononcer ce mot. Nous sommes des diffuseurs.
Quel est le meilleur atout de l’ESS en région ?
La multiplicité des acteurs et leur coopération.
Les têtes de réseau régionales (CRESS, France Active, etc.) font un gros travail de fédération et de coopération. C’est plus qu’un écosystème (fermé), cela permet d’ouvrir vers tous les acteurs de l’ESS.
Quel est le pire frein pour l’ESS en région ?
La méconnaissance de l’ESS par les citoyens, nous, on est dedans, on a l’impression que c’est acquis mais il reste un gros travail de diffusion auprès des acteurs du territoire.
Une réflexion à partager sur l’ESS de manière générale ?
Avec l’urgence écologique et sociale, nous n’avons plus le choix d’adopter une position effacée, ce n’est plus possible. Il nous faut désormais porter ces valeurs de l’ESS qui sont politiques et les diffuser largement.
Selon vous, dans 10 ans qu’est-ce-qui devra avoir changé pour l’ESS ? Quelle perspective aimeriez-vous voir arriver ?
Une connaissance et reconnaissance de l’ESS, surtout citoyenne.
Également, une mise en application plus institutionnelle, une mise en œuvre dans les politiques actuelles avec une réelle fédération d’acteurs au niveau national.